Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 22:44

Un témoignage bouleversant vient d'être publié:

 

 

couv comme toi Fraysse

Présentation de l'ouvrage :

 

Jacques Fraysse était atteint du même locked-in-syndrome que Vincent Humbert, mort en 2003. Il lui a écrit en novembre 2002. Ecrivain et ami de la famille, René Pasquale évoque, avec la collaboration de la femme de Jacques, Eliane, cette vie de souffrance et cette envie d'en finir.

 

Ce matin de novembre 2002, quand Eliane arrive dans la chambre de son mari, à la résidence Mazenod, le doigt de Jacques se pointe avec insistance vers la radio : Vincent Humbert vient de demander au président de la République française " le droit de mourir ". Eliane s'approche du lit où son mari est allongé et lui glisse sa tablette sous la main. Lettre après lettre, elle décrypte : v.i.n.c.e.n.t.
h.u.m.b.e.r.t. Une aide-soignante passe la tête par la porte. Elle vient faire la toilette de Jacques. Mais celui-ci ne s'arrête pas, son index court sur les lettres. i.l. n.e. s.a.i.t. p.a.s. Tu veux qu'on lui écrive ? propose Eliane. o.u.i.

100 pages, 12 euros, éditions Quasar, juin 2013
Jacques Fraysse, tétraplégique, a écrit une lettre à Vincent Humbert, ce jeune homme qui était devenu lui aussi tétraplégique après un accident de la route et avait demandé à être euthanasié, ce qui fut fait en 2003.

Eliane-et-Jacques-Fraysse-photo-pr--f--r--e-dEliane.jpg

(photo : Jacques Fraysse et son épouse Eliane, avant l’accident qui l’a paralysé.)

 

 

 

« Cher Vincent,

 

Je suis comme toi, j’ai eu moi aussi le 24 septembre un accident qui a fait de moi ton frère de misère. Ce ne fut pas un accident de voiture mais un accident vasculaire cérébral.

 

Comme toi, petit frère, je suis tétraplégique, j’ai une trachéo, des gavages et des fausses routes et un corps qui appartient aux kinés, aux infirmières, aux aides-soignants. Mais j’ai un œil valide et j’y vois assez. Cela depuis le 24 septembre 1997. J’ai trois ans de misère de plus que toi, c’est pour cela que je t’appelle « petit frère ».

 

L’indiscrétion médiatique entourant ton SOS a ému la France et m’a replongé trois ans en arrière, quand je voulais comme toi quitter cette vie invivable. La première chose que je veux te dire, c’est que moi aussi j’ai fait une sévère déprime pendant deux, trois ans et que tous ceux qui sont passés par là ont fait la même découverte de l’horreur. Tous ont dit la même chose.

 

Il est normal qu’on traverse ce désert, qu’on hurle la perte de notre corps, de nos repères, de notre métier, de nos projets. Il est même indispensable de pouvoir hurler, bouche ouverte sur nos cris muets.

 

Ma femme n’entendait ma voix que lorsque mes sanglots dépassaient ma canule et faisaient vibrer mes cordes vocales. Tu connais ça aussi, petit frère, le chant des sanglots, c’est le nôtre. Deuil, tout est deuil : deuil de la voix comme du reste, et ce deuil est déjà une mort.

 

Comme il aurait été facile de partir, il suffisait de poser quelques instants son doigt sur la canule. Et je suppliais ma femme de le faire. Mais on ne peut pas demander ça à quelqu’un qui vous aime. Elle me répétait doucement : « Je t’ai aimé debout, je t’ai aimé assis, je t’aime couché, rien n’est changé« .

 

Ta mère pourrait dire les mêmes paroles : je t’ai aimé petit, je t’aime adulte. Je t’ai aimé valide, je t’aime encore handicapé, rien n’est changé. Or moi, je pensais que mon handicap avait anéanti mon affection comme mon corps. Eh bien ça, c’est faux! L’affect est indestructible, le cœur procède de l’amour et non du corps. Ç’a été une découverte.

J’ai aussi appris la différence entre la pitié et l’amitié. La pitié est un sentiment qui va avec le corps et l’amitié est un sentiment qui va avec le cœur, ou l’esprit si tu veux. J’ai fait ainsi le tri parmi mes amis.

 

Je peux aussi te dire que ton deuil, je veux dire ta déprime, va prendre fin. Il faut du temps, de la souffrance, de la patience, de la misère pour en sortir. En ce moment, tu ne le vois pas parce que tu le vis, et que ta souffrance te paraît définitive.

 

Avant que tu prennes une décision de vie ou de mort pour toi, je veux encore que tu saches ceci : j’ai découvert une vie différente, nouvelle et intéressante. Je dis bien: intéressante, qui fait de mes jours des temps vivants. Je vis. Tu vivras toi aussi.

 

Jusqu’au 24 septembre 1997, je vivais. Le 23, j’étais encore à mon travail ; le 24, j’étais dans le coma. On vit à notre époque à 85 % par notre corps et 15 % seulement avec notre esprit. Le corps a une telle importance qu’on ne réfléchit que juste ce qu’il faut. On fait de la musculation, de l’entraînement et du bronzage, du sport et du relax. Et l’esprit sert pour le travail et les loisirs. Et quand tout bascule, quand la voiture n’est plus qu’une carcasse et notre corps aussi, est-ce que notre esprit est aussi en pièces détachées ?

 

Ma femme me répétait sans cesse : « Tu as connu le corporel, les activités physiques. Il reste à découvrir le monde de l’esprit : l’intellectuel, le culturel, la musique, la lecture, la littérature, l’imaginaire, le virtuel, le relationnel« . C’est presque comme une nouvelle planète à découvrir, un nouveau monde, en tout cas pour moi.

 

Et on s’y est mis tous les deux : lecture, romans, radios, films, discussions… Et on a appris à communiquer comme toi par les lettres de l’alphabet. Je découvre tous les jours l’immense étendue de la vie spirituelle. Je vis. Mon corps ne me paraît plus si important, si indispensable et j’ai l’impression de rester un homme vrai et entier.

 

Après cinq ans de galère, petit frère, je vis. Plus de cauchemars et de vertiges vertigineux. Quand je me réveille, je ne dis plus : « Je commence une journée de handicapé », je dis : « Je commence ma journée ». Cinq ans de rééducation quotidienne ont redonné à ma main droite la possibilité de bidouiller ma radio-commande et ma télécommande. Je peux montrer les lettres sur mon ardoise, ce qui est plus rapide que par les signes de paupières.

 

Voilà ce que je voulais te dire : j’ai retrouvé une vie différente mais riche en amitiés, en imaginaire, en affection, en écoute des autres. La vie de l’esprit existe, qui fait de nous des hommes vrais et même heureux. Crois-moi, quand la déprime sera finie, toi aussi tu revivras.

 

Salut, petit frère. »

 

Jacques

Partager cet article
Repost0
13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 22:40

Beaucoup de questions se posent aux personnes "divorcées remariées", membres de ll'Eglise catholique.

 

  • Sont-elles excommuniées ou mis au ban de l'Eglise ?
  • Pourquoi ne peuvent-elles pas communier à la messe ?
  • A-t-on le droit à une bénédiction à l'Eglise ?
  • Un meutrier a droit au pardon, pas un divorcé. Pourquoi ?
  • Pourquoi l'Eglise n'accepte-t-elle  pas que les gens aient droit à l'erreur ?
  • si j'ai été abandonné par mon conjoint, pourquoi dois-je payer pour l'autre ?
  • Et si en conscience, je pense pouvoir faire ce que je veux ... ?
  • Comment trouver la paix du coeur ?
  • comment rester de bons parents ?

 

IEV 273 NS FDRToutes ces questions trouvent des réponses dans cette petite revue:

"Séparés, divorcés, remariés : Je leur donnerai un avenir et une espérance"

Numéro spécial de la Revue Il est vivant, N° 273, juillet-août 2010.

 

Au sommaire :

  • des témoignages de personnes divorcées,
  • des articles de fond,
  • des textes d'Evangile,
  • des méditations.

Tout ceci est le fruit de l'expérience de personnes ayant découvert leur place dans l'Eglise, de façon apaisée.

A lire et à faire lire !


 

En vente ici

Partager cet article
Repost0
7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 18:37
La compassion

D'Odile Terra, en collaboration avec Eric Jacquinet et Patrick Jarrosson, Editions de l'Emmanuel, 1° édition 1995, 3° édition 2006, format poche, 124pages.

 

livre compassion

 

 

 

D'une grande sensibilité, souvent bouleversant, ce livre touche au cœur et conduit à l'essentiel : celui qui souffre a besoin que nous l'aimions.
Chacun d'entre nous est confronté, un jour ou l'autre, à la souffrance de proches, à la maladie, à la mort. Ces événements douloureux nous bousculent, affectent nos relations avec les autres et avec Dieu. lis engendrent beaucoup de peurs. Comment vivre ces relations ? Comment avancer ? Comment aimer ?

 

Ce livre cherche à répondre à ces questions, à partir d'expérience humaine et de  l'Evangile.

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE :

  • Ecouter celui qui souffre
  • Face à la souffrance
  • Encore beaucoup de questions
  • La compassion
  • Etre disponible
  • Un nouveau regard
  • Se laisser atteindre
  • Etre un soutien pour l'autre
  • Marie, modèle de foi et d'espérance
  • Aimer, c'est se donner
  • Entrer dans la charité
  • Toi aussi, fais de même (la parabole du Bon Samaritain)

 

LES AUTEURS

Odile Terra est infirmière. Après avoir travaillé plusieurs années en hôpital, elle est partie en Afrique servir les pauvres dans un dispensaire. Elle nous livre son expérience à travers ces lignes pleines de sensibilité et de réalisme. Cette deuxième édition a été complétée.

 

Patrick Jarosson a été responsable de Tibériade, lieu d'accueil de malade du Sida fondé par le cardinal Lustiger à Paris

 

Eric Jacquinet, prêtre du diocèse de Lyon, a participé à la fondation de SOS PRIERE à Lyon

 

 

Partager cet article
Repost0
7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 16:48

article paru  dans la revue Parole et Prière n° 14 d'Août 2011

 

Découvrir les JMJ

 

2 WYD 08 CHB 17700 petit

On se souvient de l’attention particulière du bienheureux Jean Paul II pour les jeunes, lui qui aimait se définir comme leur ami. A la suite de deux rassemblements internationaux de jeunes à Rome qu’il avait voulus en 1984 et 1985, il décidait que chaque année le dimanche des Rameaux serait consacré aux jeunes dans les diocèses et qu’un rassemblement international les réunirait autour de lui dans une métropole du monde tous les deux ans. Les JMJ étaient nées.  Ce sera Buenos Aires en Argentine (1987), puis Saint-Jacques-de-Compostelle (1989), Czestochowa en Pologne (1991), Denver aux USA (1993), Manille aux Philippines (1995), Paris (1997), Rome (2000),  Toronto au Canada (2002). Après la mort de Jean Paul II, Benoît XVI prendra la relève à Cologne en Allemagne(2005), puis à Sydney en Australie (2008).


Chaque fois, des centaines de milliers de jeunes affluent du monde entier. Les villes sont transformées par la joie de la rencontre. Les délégations, agitant des drapeaux de tous les pays, se croisent au son des chants de tous les pays. Les jeunes, ainsi que les prêtres et les évêques qui les accompagnent, sont touchés par la grande communion qui naît de foi commune en Christ. Ces jours sont rythmés par les célébrations avec le pape, les catéchèses en différentes langues, les activités artistiques et culturelles (spectacles, concerts, conférences, expositions) par lesquelles les jeunes expriment leur foi. A tous est offert un temps de réconciliation avec Dieu, par des confessions en toutes les langues.

6 croix JMJ Sydney 061408 Barradale, Karratha 024

A travers tout cela, nombreux sont ceux qui font une rencontre personnelle avec le Seigneur au cœur de l’Eglise. Ils confirment ainsi l’intention de Jean Paul II, qui écrivait en 1996 : « Le but premier de ces Journées est de recentrer la foi et la vie des jeunes sur la personne du Christ. »  Ce n’est donc pas par hasard si le sommet de la JMJ de Sydney a été le chemin de Croix, car la JMJ conduit les jeunes au cœur de la foi : l’amour du Christ qui a donné sa vie pour nous. De cette rencontre naissent des conversions, des vocations sacerdotales et missionnaires et aussi de beaux mariages chrétiens et de nombreux jeunes s’engagent ensuite dans l’Eglise.

 

Les JMJ constituent donc un formidable projet missionnaire. D’abord pour le pays qui accueille, car tous les diocèses se mobilisent pour recevoir les groupes de jeunes qui feront escale avant de se rendre à la grande métropole. Puis aussi pour les groupes de jeunes du monde entier, car c’est l’occasion d’inviter des jeunes « catholiques tièdes » ou loin de l’Eglise à venir faire avec eux une expérience qui pourra changer leur vie. Et ce rassemblement, un des plus grands organisés à l’échelle du monde, est un signe fort : il montre à tous, via les médias, le visage jeune de l’Eglise. Les journalistes eux-mêmes sont souvent émerveillés de découvrir la beauté de l’Eglise et son dynamisme.

 

La prochaine JMJ sera à Madrid. Le Pape invite tous les jeunes à ce moment de grâce exceptionnel. Il n’est jamais trop tard pour s’y joindre !


3 questions  


-          Qu’est-ce que les JMJ ont apporté ?

Depuis 25 ans, elles ont très profondément contribué à la formation de nouvelles générations de jeunes catholiques engagés dans l’Eglise. Ils ont trouvé dans les JMJ une expression de l’identité chrétienne. Ils ont été confirmés dans la foi en Christ, ont découvert l’Eglise universelle et sont devenus missionnaires. De plus des prêtres et des évêques ont trouvé là des éléments pour l’évangélisation des jeunes au quotidien.

-          Les JMJ ne sont-elles pas un « feu de paille » ?

Nous voyons des fruits durables des JMJ, en particulier chez les jeunes qui sont venus en groupe, accompagnés par leur diocèse, une communauté ou un mouvement. Ils s’y étaient préparés, comme on se prépare à un pèlerinage. Et après la JMJ, ils ont continué à avancer ensemble dans la foi. L’événement de la rencontre avec le Christ peut changer une vie, si on ne rester pas seul ensuite.

-          Un pape âgé peut-il toucher le cœur des jeunes ?

Lors des JMJ de Paris, Rome et Toronto, Jean Paul II, alors âgé et malade, a touché de très nombreux jeunes. Benoît XVI est lui aussi très attentif aux jeunes. Il sait leur parler et les conduire au Christ. C’est d’ailleurs parce qu’il refuse de « jouer à la star » et qu’il leur enseigne la vérité de l’amour du Christ qu’il les touche. Les jeunes savent reconnaître ce qui est vrai.

 

Partager cet article
Repost0
7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 15:49

Chronique parue dans Il est vivant n° 282 de mai 2011

 

Dieu est la réponse aux problèmes des jeunes

 

Pourquoi le pape invite-t-il les jeunes à la JMJ de Madrid ? La réponse est dans son superbe  message pour la Journée Mondiale de la Jeunesse 2011. Le pape y donne un témoignage personnel, qui illustre le fond de sa pensée. Il se souvent des grandes aspirations qui l’habitaient quand il était jeune : « Si je pense à mes années d’alors, nous voulions simplement ne pas nous perdre dans la normalité d’une vie bourgeoise. Nous voulions ce qui est grand, nouveau. Nous voulions trouver la vie elle-même dans sa grandeur et sa beauté. » Et, de cette expérience personnelle, il concluait : « Désirer quelque chose de plus que la routine quotidienne d’un emploi stable et aspirer à ce qui est réellement grand, tout cela fait partie de la jeunesse. » Quel est l’objet de cette aspiration des jeunes ?  « Dieu est vie, et pour cela, chaque créature tend vers la vie. De façon unique et spéciale, la personne humaine, faite à l’image et la ressemblance de Dieu, aspire à l’amour, à la joie et à la paix. »

 

Aussi, quand il voit que « la culture actuelle, dans certaines régions du monde, surtout en Occident, tend à exclure Dieu ou à considérer la foi comme un fait privé, sans aucune pertinence pour la vie sociale », le pape s’exclame : « Nous comprenons alors que c’est un contresens de prétendre éliminer Dieu pour faire vivre l’homme! Dieu est la source de la vie : l’éliminer équivaut à se séparer de cette source et, inévitablement, se priver de la plénitude et de la joie: en effet, la créature sans Créateur s’évanouit. »

 

A nouveau, il insiste : « Il y a un fort courant «laïciste», qui veut supprimer Dieu de la vie des personnes et de la société, projetant et tentant de créer un «paradis» sans Lui. Or l’expérience enseigne qu’un monde sans Dieu est un «enfer» où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d’amour, de joie et d’espérance. A l’inverse, là où les personnes et les peuples vivent dans la présence de Dieu, l’adorent en vérité et écoutent sa voix, là se construit très concrètement la civilisation de l’amour, où chacun est respecté dans sa dignité, où la communion grandit, avec tous ses fruits. »

 

Voilà pourquoi Benoît XVI invite les jeunes à venir à Madrid pour trouver en Dieu la source de leur vie. « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » tel est le thème de la JMJ de Madrid. Les jeunes ont besoin d’êtres « fondés », comme des maisons bien construites, et « enracinés », comme des arbres qui trouvent dans le sol leur nourriture vitale et leur stabilité. Ils ont besoin aussi d’être « fortifiés », pour affronter les défis de l’existence. Tout cela nous est donné par le Christ.

 

Chaque JMJ est donc un temps centré sur la rencontre avec le Christ Jésus, car « c’est la rencontre avec le Fils de Dieu qui donne à notre vie un dynamisme nouveau. Quand nous entrons dans une relation personnelle avec Lui, le Christ nous révèle notre propre identité, et, dans cette amitié, la vie grandit et se réalise en plénitude. » C’est un temps pour être fortifié dans la foi, car « le choix de croire en Christ et de le suivre n’est jamais facile. Il est toujours entravé par nos infidélités personnelles et par tant de voix qui indiquent des sentiers plus faciles. » Mais lors des JMJ nous découvrons la beauté de l’Eglise, à travers des visages de jeunes du monde entier, et nous sommes ainsi portés par la foi de l’Eglise.

 

Chaque jeune devient alors un témoin dont l’Eglise et le monde ont tant besoin : « Chers jeunes, l’Eglise compte sur vous! Elle a besoin de votre foi vivante, de votre charité créative et du dynamisme de votre espérance. Votre présence renouvelle l’Eglise, la rajeunit et lui donne un élan nouveau. »  Et l’histoire a montré que ce miracle a lieu durant chaque JMJ !

 

Partager cet article
Repost0
7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 15:46

chronique parue dans Il est vivant, n° 283 de juin 2011

 

Inviter largement aux JMJ

Caecilia m’a raconté comment les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) ont changé sa vie. Entourée par des jeunes qui consommaient de l’alcool, elle commençait à faire régulièrement la fête et à s’intéresser de près aux garçons, quand le prêtre de la paroisse l’a invitée à aller aux JMJ, à Rome en 2000. Elle a d’abord cru qu’il s’agissait d’une « méga-fête ». Elle y est donc allée. Inutile de dire qu’elle a été assez déçue au début, même si c’était sympa de croiser des jeunes du monde entier  …. Jusqu’au moment où elle a vu le pape Jean Paul II. Elle a trouvé en lui un père, qui lui expliquait comment construire sa vie, avec beaucoup de bonté.

Elle a eu le sentiment qu’il lui parlait à elle, lors de la veillée finale, quand il a invité les jeunes à chercher Jésus : « En réalité, c’est Jésus que vous cherchez quand vous rêvez de bonheur; c’est lui qui vous attend quand rien de ce que vous trouvez ne vous satisfait; c’est lui, la beauté qui vous attire tellement; c’est lui qui vous provoque par la soif de radicalité qui vous empêche de vous habituer aux compromis; c’est lui qui vous pousse à faire tomber les masques qui faussent la vie; c’est lui qui lit dans vos cœurs les décisions les plus profondes que d’autres voudraient étouffer. C’est Jésus qui suscite en vous le désir de faire de votre vie quelque chose de grand. »

Caecilia a été bouleversée par cet appel. De retour chez elle, elle a décidé de suivre le Christ et d’aller à la messe le dimanche. Elle a pu être accompagnée dans la foi par des chrétiens solides, dans un groupe de prière, chaque semaine. Et elle a fait les JMJ suivantes, à Toronto (Canada) en 2002. Là aussi, elle a trouvé une grande force pour avancer dans la foi. Elle a été touchée de voir tant de jeunes chrétiens. Elle a découvert que l’Eglise n’était pas composée uniquement de personnes âgées, comme dans sa paroisse.

En parlant avec elle, j’ai réalisé qu’elle était adolescente lorsqu’elle est venue pour la première fois aux JMJ. Comme beaucoup d’adolescentes, elle commençait à se préoccuper de son look et à fréquenter des garçons dans les soirées. Son curé avait bien vu qu’elle risquait d’être entraînée assez vite vers toutes les dérives possibles, notamment l’alcool et les relations sexuelles précoces. C’est pourquoi, comme un bon berger qui connaît bien ses brebis, il l’a préservée de ces dangers. « Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié,sauvez-les en les arrachant au feu » écrit l’apôtre Jude (22-23)

En conclusion de notre échange, Caecilia m’a fortement exhorté : « Les prêtres doivent inviter les adolescents aux JMJ sans attendre qu’ils aient 18 ans. Car à cet âge on est encore disponible pour Dieu. Bien sûr, rien n’est impossible à Dieu, mais c’est tellement plus facile de suivre le chemin du bonheur avant d’être pris dans tous ces filets. Moi, je rends grâce à Dieu pour ce prêtre qui s’est préoccupé de moi quand j’étais très jeune. Il a eu le courage d’emmener des mineurs loin de l’Eglise, à l’étranger, chacun étant parrainé par un jeune majeur. Cela a été mon salut. Puis il a continué à m’accompagner jusqu’à aujourd’hui. Je lui en suis très reconnaissante. »

Benoît XVI lui-même invite aux JMJ de Madrid tous les jeunes, et pas seulement les « bons cathos » : « Je voudrais que tous les jeunes, aussi bien ceux qui partagent notre foi en Jésus Christ, que ceux qui hésitent, doutent ou ne croient pas en Lui, puissent vivre cette expérience qui peut être décisive pour leur vie: faire l’expérience du Seigneur Jésus ressuscité et vivant, et de son amour pour chacun de nous. » Invitons donc largement !

 


 

Partager cet article
Repost0
7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 15:44

chronique parue dans Il est vivant, n° 284, juillet-août 2011

 

Offrir aux jeunes une compagnie fiable d’amis dans l’Eglise

 

Benoit XVI est un pape très attentif aux jeunes. Lors de sa visite à Paris, il a dit : « les jeunes sont ma préoccupation majeure ». Et il expliquait : « Certains d’entre eux peinent à trouver une orientation qui leur convienne ou souffrent d’une perte de repères dans leur famille. D’autres encore expérimentent les limites d’un communautarisme religieux. Parfois marginalisés et souvent abandonnés à eux-mêmes, ils sont fragiles et ils doivent affronter seuls une réalité qui les dépasse. Il est donc nécessaire de leur offrir un bon cadre éducatif et de les encourager à respecter et à aider les autres, afin qu’ils arrivent sereinement à l'âge responsable. L'Église peut apporter dans ce domaine sa contribution spécifique. » (12 septembre 2008)

 

Quelle aide l’Eglise peut-elle apporter aux jeunes ? C’est la question que lui a posé un jeune prêtre, Don Maurizio, lors d’une rencontre avec les prêtres de Rome. Le pape avait répondu, en citant l’autobiographie de saint Cyprien : « J'ai vécu dans ce monde qui est le nôtre – écrit-il – totalement éloigné de Dieu, parce que les divinités étaient mortes et Dieu n'était pas visible. Et en voyant les chrétiens j'ai pensé : c'est une vie impossible, il ne peut en être ainsi dans notre monde ! Mais par la suite, en rencontrant plusieurs d'entre eux, en entrant dans leur compagnie, en me laissant guider dans le catéchuménat, sur ce chemin de conversion vers Dieu, peu à peu j'ai compris : cela est possible ! Et à présent, je suis heureux d'avoir trouvé la vie. » Et le pape de conclure : « Il me semble très important que les jeunes trouvent des personnes – aussi bien de leur âge que plus mûres – chez qui elles puissent voir que la vie chrétienne aujourd'hui est possible et qu'elle est également raisonnable et réalisable. » (22 février 2007)

 

A plusieurs reprises, Benoît XVI a parlé de cette « compagnie d’amis fiable », dont les jeunes ont tant besoin : « l'Eglise existe, comme famille de Dieu et compagnie d'amis dans laquelle nous sommes introduits à travers le Baptême déjà en tant que petits enfants, et dans laquelle doivent croître notre foi et notre joie, ainsi que la certitude d'être aimés du Seigneur. Il est donc indispensable - et telle est la mission confiée aux familles chrétiennes, aux prêtres, aux catéchistes, aux éducateurs, et aux jeunes eux-mêmes à l'égard des jeunes de leur âge, à nos paroisses, associations et mouvements, et en fin de compte à la communauté diocésaine tout entière - que les nouvelles générations puissent faire l'expérience de l'Eglise comme d'une compagnie d'amis véritablement fiable, proche dans tous les moments et toutes les circonstances de la vie, que ceux-ci soient heureux et gratifiants, ou difficiles et sombres, une compagnie qui ne nous abandonnera pas même dans la mort, car elle porte en elle la promesse de l'éternité. » (5 juin 2006)

 

Favorisons donc ces petits groupes où se vivent des relations authentiques, stables et porteuses : groupes de prière, patrouilles scoutes, petites équipes de divers mouvements, lieux d’échanges et de réflexion, etc. Beaucoup le réclament, tant avec d’autres jeunes qu’avec des adultes. Certains jeunes sont très isolés et passent d’une activité à l’autre de façon très solitaire : beaucoup sont fils uniques, vont seuls à l’école, rentrent seuls à la maison avant leurs parents, vont surfer sur internet avec une certaine solitude, même s’ils disent rencontrer dans amis sur des sites sociaux. Quand nous leur offrons des lieux de vie commune, qui soient cordiaux, joyeux, où ils puissent rencontrer des chrétiens clairement engagés dans la foi, se sentir soutenus et compris par d’autres, ils y trouvent goût et y reviennent. Là ils se fortifient. Là ils apprennent l’Evangile avec joie.

 

Partager cet article
Repost0
6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 02:12
Prêtres et laïcs dans la mission

 

publication du colloque organisé par la communauté de l'Emmanuel, à Rome en 2010. 

Editions de l'Emmanuel, 500 pages, présenté par Jean-Luc Moens.


  prêtres et laics ds la mission

Prêtres et laïcs, à quelle communion sommes-nous appelés dans l'Église ? Comment collaborer pour mieux annoncer l'Évangile ? Comment vivre chacun à sa place et à sa façon sa mission propre de " prêtre, prophète et roi " ? Comment déterminer le terrain sur lequel chacun, prêtre ou laïc, joue son rôle ? Tout ceci n'est pas toujours simple à vivre au quotidien.
Cet ouvrage apporte des éléments de réponses à ces questions importantes. Riche de débats, d'exemples tirés de l'expérience de saints et de témoignages actuels, il permet de mieux comprendre l'articulation du sacerdoce ministériel et du sacerdoce baptismal. Grâce à un croisement d'avis d'experts reconnus, il présente une véritable vision globale sur l'état des lieux des relations entre prêtres et laïcs aujourd'hui.
Fruit du travail du cinquième colloque de Rome organisé par la Communauté de l'Emmanuel, l'Institut Universitaire Pierre Goursat et l'Institut Redemptor Hominis de l'université du Latran (Rome), ce livre explore les richesses et les questions que posent le rapport entre les prêtres et les laïcs.
SOMMAIRE
  • LES GRANDES INTERVENTIONS
  •  
  • Qu'est-ce que le prêtre ?
  • Saint Vincent Palloti, un précurseur
  • Le " nouveau style de collaboration " entre prêtres et laïcs dans les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles : quel bénéfice pour l'Eglise ?
  •  
  • LES DEBATS
  •  
  • Le rapport prêtres-laïcs du concile de Trente à aujourd'hui (Une esquisse de réflexion)
  • Le rapport prêtre-laïc  à l'époque contemporaine, du XIXe siècle à nos jours
  • Le sacerdoce commun du peuple de Dieu (Paola Bignardi, Eric Jacquinet)
  •  
  • LES TEMOIGNAGES
  •  
  • Saint Albert Hurtado, contemplatif et missionnaire ; Une école de sainteté sacerdotale et laïque
  • Une paroisse française : Sanary/mer
  • Témoignage du père Mario Saint Pierre
Partager cet article
Repost0
6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 02:00
Paroisses et nouvelle évangélisation

Publication du colloque de 2008 organisé par la communauté de l' Emmanuel à Rome,

présentée par Jean-Luc Moens, edition de l'Emmanuel, 2009.

 

  paroisse et nouvelle évangélisation

 

Le caractère prophétique de l'appel du pape Jean-Paul II à la nouvelle évangélisation est aujourd'hui reconnu de tous.
Nos sociétés ont besoin d'une nouvelle annonce du Christ, réalisée, comme le demandait le pape polonais, avec une " nouvelle ardeur ", dans de " nouvelles formes " et avec de " nouvelles méthodes ". Un second point est également évident : il n'y aura pas de nouvelle évangélisation sans l'apport essentiel des paroisses. La grande question est donc la suivante : comment aider nos paroisses à devenir le fer de lance de la nouvelle évangélisation ? C'est autour de cette question, essentielle pour l'avenir de l'Église, que se sont retrouvées des personnes de tous les continents.
Parmi eux, des pasteurs comme les cardinaux Ruini (Rome) et Schonborn (Vienne), Mgr Ranjith (Sri Lanka), Mgr Yves Le Saux (aujourd'hui évêque du Mans), mais aussi des promoteurs de nouvelles méthodes missionnaires comme Don Pigi Perini (Cellules paroissiales d'évangélisation, Milan), José Prado Flores (Écoles d'évangélisation Saint-André -, Mexico), le Révérend Nicky Gumbel (Cours Alpha, Londres), réunis pour la première fois dans un échange d'expérience.


Ce livre propose le résultat de leurs échanges et témoignages. travers l'apport de mouvements et nouvelles communautés (comme le Chemin néocatéchuménal, Communion et libération, la Communauté de l'Emmanuel), il conduit à une vision d'espérance sur nos paroisses. II ne propose rien de moins qu'un changement de paradigme : entrer dans un mouvement missionnaire vivant, joyeux, ouvert et optimiste qui trouve sa source dans la conviction qu'avec la foi, la prière et la confiance en Dieu, tout est possible.

 

SOMMAIRE

 

PREMIERE PARTIE - LES GRANDES INTERVENTIONS

Mgr Malcolm RANJITH. - La paroisse et l’élan pour la nouvelle évangélisation

Cardinal Camillo RUINI. - Place de la paroisse dans la mission de l’Église

Cardinal Christoph SCHÖNBORN. - Prêtres et laïcs dans la paroisse

Professeur Guzmán M. CARRIQUIRY LECOUR. - Paroisses et mouvements

 

DEUXIEME PARTIE - LES DEBATS

Paroisse et mission chrétienne en France à l’époque contemporaine

Thomas HERVOUËT. - Exposé introductif ; Professeur Philippe CHENAUX. - Réponse

 

Une pastorale missionnaire des sacrements et de la liturgie

Mgr Pietro SIGURANI. - Exposé introductif ; Père Éric JACQUINET. - Réponse

 

Les normes canoniques de la paroisse, obstacle ou appui pour la mission de l’Église ? Professeur Libero GEROSA. - Exposé introductif ; Mgr Agostino MONTAN. - Réponse

 

De la paroisse de chrétienté à la paroisse missionnaire Denis BIJU-DUVAL. - Exposé introductif ; Révérend Nicky GUMBEL. - Réponse

 

Former les prêtres à la mission et à la charité pastorale Père Yves LE SAUX. - Exposé introductif ; Don Paolo SOTTOPIETRA. - Réponse

 

TROISIEME PARTIE - LES TEMOINS

Don Pier Giorgio PERINI. - Cellules paroissiales d’évangélisation

Père Francis MANOUKIAN. - La pastorale des pasteurs

Otto NEUBAUER. - Les missions paroissiales avec la Communauté de l’Emmanuel

Don Ezechiele PASOTTI. - L’expérience du Chemin néocatéchuménal

Gordon et Martha KRUPP. - Une expérience originale et non paroissiale de communauté missionnaire : le Mount Zion Catholic Pastoral Center

José Prado FLORES. - Les écoles d’évangélisation Saint-André

Don SIGURANI. - Témoignage personnel

 

Jean-Luc MOENS. - Conclusion du colloque

 

Pour l'acheterlink

Partager cet article
Repost0
6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 01:40
Fidèles jusqu'à l'audace, divorcés remariés :
un chemin nouveau dans l'Eglise

 

Eric Jacquinet et Jacques Nourissat, Fidèles jusqu'à l'audace, divorcés remariés : un chemin nouveau dans l'Eglise, Salvator, 2008, 293 pages, 19 €.

 

fidèles jusqu'à l'audace

Quel chemin proposer, dans l'Eglise, aux chrétiens divorcés remariés ? Après avoir connu la souffrance du divorce, ils ont l'impression d'être abandonnés par l'Eglise qui ne peut pas bénir leur deuxième union.
Les prêtres, face à leur situation, sont souvent divisés. L'Eglise doit-elle évoluer et changer ? Faut-il réinterpréter les évangiles en fonction du contexte actuel ? Pour les auteurs, l'essentiel est d'aider ces personnes à rencontrer le Christ, riche en miséricorde. Il est urgent de leur apprendre à écouter ce que le Christ dit, au plus profond de leur cœur, et de leur conscience. Qui mieux que Lui peut éclairer, apaiser, libérer et guérir ? Prêtres et laïcs sont invités à trouver un nouveau regard, un nouveau langage et de nouveaux repères.
L'expérience pastorale, dont témoignent ici les auteurs, conjugue miséricorde et vérité. Elle pourra donc éclairer ceux qui cherchent à accompagner les fidèles divorcés remariés dans l'Eglise.

 

Voir Repères pour l'accompagnement des divorcés remariés

 

SOMMAIRE

  • La perspective de cet ouvrage
  • Un jeune prêtre à l'école d'un ancien dans une pastorale difficile
  • Une pastorale de la bienveillance et de l'Espérance
  • Au service du dialogue du Christ avec leur conscience et leur cœur
  • Oser la vérité sur l'amour
  • Ouvrir à la sainteté de l'Amour
  • Former des communautés de Miséricorde
  • Lumières sur le chemin
  • Jésus et la Samaritaine, une rencontre sous le signe de la Miséricorde

LES AUTEURS

Eric Jacquinet, prêtre du diocèse de Lyon depuis 1992, est curé de paroisse à Lyon et délégué épiscopal à la pastorale sacramentelle et liturgique.Il est membre de la communauté de l'Emmanuel. Il accompagne depuis plusieurs années des fidèles divorcés remariés.

 

Jacques Nourissat, prêtre du diocèse de Dijon depuis 1973, a exercé différents ministères dans son diocèse, comme vicaire, curé de paroisse, aumônier de collège technique et prêtre fidei donum au Québec pendant 25 ans. Il est aussi le fondateur des Fraternités Lataste. Il accompagne avec joie et fidélité depuis 40 ans, des fidèles divorcés, remariés ou non.

 

Pour l'acheter link

Partager cet article
Repost0

Pour Me Contacter

  • : Le blog d'Eric Jacquinet
  • : articles, vidéos, publications diverses
  • Contact

Bienvenue !

Chers amis,

vous trouverez sur ce blog

des enseignements,

des témoignages sur les jeunes

et les JMJ

de bonnes vidéos,

des réflexions sur l'évangélisation

et quelques publications.

Bonne lecture !

Biographie

Recherche

Pour visiter Rome

Archives

Catégories

livres et contributions

 

Frappez et on ouvrirafidèles jusqu'à l'audacelivre compassion
paroisse et nouvelle évangélisationprêtres et laics ds la mission IEV 273 NS FDR